Évaluation de la contamination potentielle de légumes en dioxines

Le contexte

Une partie du site d’expérimentation du Noir Pot est consacrée à la culture de légumes potagers afin d’évaluer leur éventuel niveau de contamination en dioxines.

Les études menées sur la contamination des végétaux par les dioxines sont aujourd’hui encore peu développées. Les premiers enseignements semblent conclure à une faible pollution, les dioxines étant lipophiles. Le transfert par voie racinaire des dioxines du sol vers les végétaux paraît très limité, sauf semble-t-il pour certains végétaux, comme ceux de la famille des courgettes.

En revanche, les végétaux peuvent être souillés par de la terre contaminée, non seulement au niveau des racines mais également des parties aériennes.

La démarche

La première étape est de caractériser le site, en évaluant l’homogénéité de la contamination en dioxines du terrain. Un travail qui est confié à l’Unité Infosol de l’INRA d’Orléans, l’analyse des échantillons étant effectuée par le LAS de l’INRA d’Arras.

Puis viennent l’aménagement de la parcelle (labour,…) et la culture proprement dite, réalisée, depuis le semis jusque la récolte, par les jardiniers de l’association Coin de Terre Halluinois. Les consignes de culture sont définies en accord avec les scientifiques pour respecter les protocoles de recherche. La quinzaine de légumes étudiés sont de différentes espèces et variétés, représentatifs de ce qui est habituellement cultivé sur Halluin par les particuliers mais également des différentes catégories de légumes : légumes racines, légumes feuilles, légumes fruits. Aucun légume n’est consommé. Il s’agit de vérifier scientifiquement que les dioxines ne sont pas présentes dans les légumes et ainsi rassurer les populations locales.

Les intervenants

Halluin 3R, INRA
Unité Infosol d’Orléans, INRA
LAS d’Arras
CTH, Pôle Légumes
Chambre d’Agriculture du Nord

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Recours aux champignons microscopiques pour éliminer les dioxines présentes dans le sol

Le contexte

Le projet de recherche repose sur l’étude de méthodes de biodégradation des dioxines.

Pour l’heure, aucun exemple concret de développement de procédés de biotraitement in situ n’a été mis en place en vue de dépolluer des sites contaminés par des dioxines. Par ailleurs, les recherches en laboratoire qui s’intensifient depuis une quinzaine d’années ont permis de démontrer que certains champignons disposaient de propriétés naturelles de dégradation et/ou de transformation des dioxines.

En se basant sur ces données, le projet d’Halluin 3R vise donc à étudier les potentialités de biodégradation des dioxines par deux groupes de champignons microscopiques du sol (champignons saprotrophes et symbiotiques mycorhiziens à arbuscules), ce qui donne lieu à deux axes de recherche.

L’oxydation chimique avancée couplée à la biodégradation des dioxines par des champignons telluriques saprotrophes

Il s’agit de champignons libres dans le sol et capables de se nourrir de matière organique non-vivante. Le projet vise à isoler puis à identifier ces champignons présents naturellement dans le sol. Il s’agit ensuite d’étudier leur capacité à dégrader ou non les dioxines en faisant une sélection des champignons les plus performants. Néanmoins, ceux-ci agissant généralement de façon très lente (ce qui est souvent reproché aux méthodes biologiques), l’objet de la recherche est également de mettre au point une méthode innovante permettant d’accélérer ce processus de dégradation des dioxines. Les chercheurs étudient la possibilité de coupler la capacité naturelle de ces champignons avec l’action d’amidons modifiés (oxydation avancée). Objectif : faire passer les dioxines dans le substrat du sol où le champignon sera plus efficace. Le tout sans nuire à l’intégrité du sol.

Les intervenants

Halluin 3R
ULCO – équipe Mycologie de Dunkerque
INRA LAS d’Arras

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Le rôle de la mycorhization arbusculaire dans la phytoremédiation des sols contaminés par des dioxines/furannes

Ces champignons, vivant en symbiose avec les racines des plantes, améliorent leur croissance en permettant une meilleure nutrition hydrique et minérale de celles-ci. Le projet vise à étudier l’aptitude des champignons arbusculaires mycorhiziens à dégrader les dioxines mais aussi à améliorer les défenses des plantes contre la toxicité de ces polluants. La finalité de ce projet est d’envisager l’utilisation des mycorhizes (association plante-champignon) comme outil de dépollution des sols contaminés.

Les intervenants

Halluin 3R
ULCO – équipe Mycologie de Calais
INRA – LAS d’Arras.9

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