Évaluation de la contamination potentielle de légumes en dioxines

Lors de la première phase d’étude, l’étude pédo-géochimique du sol du Noir Pot a permis de qualifier la parcelle de relativement homogène du point de vue des propriétés pédologiques. Par ailleurs, l’analyse des teneurs en dioxines/furannes des échantillons de sol et leur analyse statistique a montré un niveau de contamination en dioxines modéré mais une hétérogénéité de la contamination à l’échelle de la parcelle. Le jardin potager expérimental de 200m2 a été positionné sur la zone la plus contaminée.

Les résultats de la phase 2 : Le protocole de préparation et d’analyse des échantillons de végétaux a été optimisé par le LAS de l’INRA d’Arras afin d’abaisser les seuils de détection/quantification des dioxines.

Sur les 30 variétés de légumes et fruits analysés, il a été observé que hormis quelques congénères et à des niveaux très bas, les légumes et les fruits sont dépourvus de traces de Dioxines mesurables. Les I-TEQ, calculées à partir des limites de quantification, de ces végétaux sont bien inférieures au niveau d’intervention (0,3 ng I-TEQOMS2005 / kg Poids frais) mentionné dans la réglementation européenne n° 1259/2011 et sont en cohérence avec les résultats d’autres études sur la teneur en dioxines de végétaux.

Cependant, quelques échantillons (laitue -cultivée en sol et hors sol-, salades Pain de sucre et Casabella, groseilles à maquereau) présentent des taux anormaux pour plusieurs congénères de dioxines, provenant d’une contamination du matériel d’analyse. Ces végétaux ont donc été remis en culture en 2015 de même que des fraises et des framboises pour faire l’objet de nouvelles analyses et éventuellement confirmer les premiers résultats.

Les résultats concernant les récoltes complémentaires ont conduit aux mêmes conclusions à savoir : quel que soit le végétal, les teneurs en dioxines mesurées sont systématiquement inférieures à la réglementation européenne de 0,3ng/kg.