Un projet de recherche novateur
Le projet « Dioxines : contamination et biodégradation » est un projet de recherche scientifique ambitieux. Il bénéficie d’un atout considérable, un site d’expérimentation mis à disposition sur le long terme : le Noir-Pot. Il vise à utiliser la biodiversité naturelle (champignons microscopiques présents dans le sol) pour trouver une solution au problème de présence de dioxines dans le sol. L’action seule des processus naturels étant insuffisante, le projet vise à identifier les techniques permettant d’accélérer le cycle de la nature.
Ce projet ambitionne de mettre au point une technique innovante, « douce » et réaliste en termes de durée de dépollution des sols contaminés par des dioxines, pour restaurer la ressource sol, retrouver des espaces de nature et/ou une activité agricole de qualité et de proximité.
Une technique dont le but est aussi de pouvoir être reproductible en maints endroits, à proximité d’incinérateurs en particulier.
Un projet collectif, porté par une association
Si Halluin 3R est coordinateur du projet, celui-ci est co-construit avec les différents partenaires. C’est en collectif (avec notamment les laboratoires de recherche investis) qu’ont été définis les objectifs spécifiques du projet. Un comité de pilotage composé de représentants du Conseil d’Administration d’Halluin 3R, du Comité Scientifique du projet et des financeurs, veille à son bon déroulement.
Ce portage associatif permet d’impliquer fortement les habitants et acteurs locaux dans un esprit de transparence propice au retour de la confiance.. Une manifestation « Dioxines : cartes sur table », organisée en avril 2011, a, par exemple, rassemblé citoyens d’Halluin et alentours, représentants d’associations environnementales, agriculteurs halluinois,… qui se sont montrés favorables au projet et « curieux » des résultats potentiels. Avec, à la clé, un dialogue entre chercheurs et citoyens, dans le cadre d’une collaboration continue et un apprentissage mutuel, concourant à la production de connaissances nouvelles à partager.
Photo d’une racine mycorhizée au bleu trypan et observé au microscope
Un projet à fort potentiel scientifique
Pour les partenaires, ce projet est l’occasion d’acquérir de nouvelles connaissances (répartition de la contamination à l’échelle d’une parcelle, biodiversité fongique dans les sols contaminés, comportement des dioxines dans les sols, teneur en dioxines des légumes cultivés sur terrain pollué,…), de développer leur réseau scientifique, de participer à la formation de chercheurs.
Ce projet s’intègre dans une dynamique de recherche globale portant sur la reconquête des friches, sur le développement de nouvelles expertises en matière de dioxines et de bioremédiation des sols pollués et pouvant s’articuler avec d’autres projets de recherche, tels qu’« Aeropa », visant à étudier les dioxines dans les retombées atmosphériques sur la zone transfrontalière de Halluin et Menin. Innovation/co-construction sont les maîtres mots
Ce projet permettra d’améliorer l’image régionale en rendant visibles au niveau national et international les compétences locales existantes en matière de recherches innovantes susceptibles d’être reproductibles en divers lieux concernés. La possibilité d’effectuer les expérimentations « in situ » n’a pas d’équivalent connu et constitue de ce fait un atout précieux. Les acteurs de ce projet sont donc des pionniers dans ce domaine. Sont prévues des publications scientifiques, la réalisation d’expositions ainsi que la participation à des journées d’études techniques, séminaires ou colloques scientifiques afin de valoriser les résultats de recherches qui seront menées au cours du projet. Avec, à terme, la possible création d’un centre de ressources sur les dioxines, à Halluin.
PARTAGER