Présentation du  bilan dans le cadre d'une rencontre 10 avril 2018 organisée par Team2 avec la participation de l'association EDA

Genèse de la rencontre

C’est lors de la tenue à l’ULCO de Calais de la thèse d’Hacène Méglouli, Chercheur à l’UCEIV dans le cadre du projet Halluin3R qu’est née l’idée d’un projet pour susciter de nouveaux partenariats en mêlant les contraintes de long terme nécessaires pour la recherche, celles de court terme pour les activités industrielles et les attentes des citoyens pour un cadre de vie de qualité.

Aujourd’hui, c’est la concrétisation d’une initiative sans doute atypique entre Team2 et l’association Halluin 3R en présence d’un public nombreux et multi acteurs. Un pari osé ?

Historique de l'association Halluin 3R

La ville d’Halluin a subi, trente ans durant les rejets atmosphériques d’une usine d’incinération d’ordures ménagères qui ont pollué un large territoire urbain mais aussi agricole et notamment les prairies destinées à l’élevage bovin. L’industrie laitière a décelé la présence de dioxines dans le lait produit localement. Les responsables politiques de Lille Métropole ont alors décidé de stopper la production laitière, d’indemniser les éleveurs et de geler les prairies contaminées «en attente» d’un projet de réhabilitation ou de requalification. 

En février 2007, l’association H3R est créée par des partenaires intéressés à l’avenir du site de la Ferme du Noir Pot, comme site de développement et d’expérimentation in situ du traitement des sols pollués aux dioxines.

Les initiateurs du projet sont Patrick VANDAMME (Triselec) et Jean-Luc DEROO (alors maire d’Halluin). Dès le début, l’association EDA fait l’apport de son expérience. Elle est l’un des fondateurs de H3R.

En 2010, le recrutement d’une chargée de mission lance le projet concrètement. Annabelle CARLIER va animer avec une grande compétence et un engagement sans faille pendant 5 ans l’activité de H3R. Elle aura la charge autant de la recherche de financements que des contacts et de la sélection des projets de recherche. Elle a été une personne-clé de H3R.

Dès la création de H3R, l’association EDA a soutenu l’idée d’associer les agriculteurs locaux et la population, inquiète à juste titre de la qualité des légumes cultivés localement. Les jardiniers du coin de terre d’Halluin ont de suite été partie prenante du projet H3R. Un potager expérimental a été installé dans la prairie de la ferme du Noirpot où les concentrations en dioxines étaient les plus importantes. Les légumes à tester ont été choisis par les jardiniers et cultivés selon les consignes des chercheurs puis analysés par le LAS, laboratoire de l’INRA  d’Arras. 

Dioxines, cartes sur table a été la première rencontre organisée par H3R. Elle a suscité beaucoup de curiosité : un climat de confiance s’est instauré quant aux recherches qui allaient avoir lieu. D’emblée, il était dit que la recherche prendrait du temps car elle se déroulerait selon plusieurs sous projets successifs avec informations régulières dans le bulletin municipal.

Sous-projet1 : «Évaluation de la contamination potentielle en dioxines de légumes»

Le projet s’est déroulé en plusieurs étapes : caractérisation de la parcelle, choix du lieu d’implantation du potager expérimental, intervention des jardiniers deux années de suite.

Fin 2015, en présence d’un large public les résultats de cette première phase ont été donnés par Antoine Richard du laboratoire de l’INRA d’Arras. Après les deux récoltes successives aucune trace de dioxines n’a pu être décelée dans les légumes analysés sur cette parcelle : il n’y a pas de transfert des dioxines du sol vers les légumes.

Bien sûr il est nécessaire de laver les légumes feuilles pour éliminer tous les dépôts de poussières, quelles qu’elles soient, dioxines y compris. Par contre, les précautions concernant les œufs produits localement restent de mise puisque les poules ingèrent de la terre en picorant et que les dioxines, lipophiles, comme pour le lait, migrent aussi dans les œufs.

L’enjeu n°1 à savoir : restaurer la confiance en matière de consommation de légumes locaux était atteint.

Sous-projet 2 : deux thèses une à Dunkerque, une à Calais ont pu être menées à bien : les résultats obtenus en laboratoires vont être présentés par les chercheurs eux-mêmes.

En ce qui concerne l’association Halluin3R, c’est le moment de passer le relais pour le sous projet 3, qui envisageait une phase retour «in situ». La parcelle étant toujours disponible,  un nouvel objectif, prometteur, ambitieux pour aller au bout de la démarche grâce à l’émergence de l’économie circulaire au service du foncier dégradé ? C’est bien sûr notre souhait.

C’est le constat de la pollution par des métaux lourds d’un large espace agricole situé essentiellement dans le Douaisis autour de l’usine Metaleurop qui a donné lieu à la création de l’association EDA en juillet 1990.

Notre fil rouge : ne jamais dissocier santé et environnement : veiller à la qualité des sols nourriciers, de l’air, de l’eau, éléments vitaux : un engagement  citoyen permanent et tenace.

Notre objectif  face à une situation aussi complexe :

  • convaincre le plus d’acteurs possible pour tenter de trouver ensemble, les solutions permettant de remédier à une situation présentant des risques graves pour la santé des habitants, des consommateurs de denrées agricoles produites sur le territoire,  mais aussi celle des générations à venir.
  • s’appuyer sur les compétences de tous les acteurs locaux mais aussi bien au-delà : élus régionaux, administrations diverses notamment en matière de santé publique, pôles de recherches universitaires, publications nationales et internationales …  une large fenêtre pour capter les pistes potentielles.
  • être moteur mais sans nous substituer aux obligations, responsabilités, spécificités de chaque domaine de compétences

INNOVER, ETRE PIONNIERS, à Auby, ville où Gérard Debreyne, agriculteur-éleveur a fait état  de problèmes de gestation dans son cheptel bovin, mais surtout au sein d’un vaste  territoire traumatisé par la fermeture de l’usine Metaleurop en janvier 2003 où il fallait retrouver espoir par des alternatives positives en matière d’emplois mais aussi grâce à des perspectives de réhabilitation des sols.

OSER rechercher des solutions :  les obstacles à franchir ont été nombreux mais notre détermination a été la plus forte. Elle a contribué notamment à la mise de place d’un Projet d’Intérêt Général, un pôle de compétence sur les sites et sols pollués, un pôle de recherche concerté, et, plus particulièrement en ce qui nous concerne :

  • 1998 : la signature d’une convention entre EDA et divers partenaires (Conseil Régional, entreprises, laboratoire de l’université Lille2) pour expérimenter «in situ» des méthodes de phyto stabilisation – phyto extraction..
  • 1999 : parution du Guide des phytotechnologies « utilisation des plantes locales pour la dépollution et la réhabilitation des sols pollués par les métaux lourds ».
  • 24 avril 2002 création d’un dispositif de reconquête des espaces dégradés Espace biotique : un outil pour  coordonner les étapes successives du traitement de la pollution, au service des décideurs, des chercheurs, des entreprises spécialisées .

Les dirigeants de Metaleurop Nord, par convention signée en présence de Rémy Pautrat,  Préfet du Nord, s’engageaient à soutenir des recherches scientifiques à mener privilégiant une réhabilitation des sols sans décapages intensifs de terres ou pratiques pénalisant encore davantage les écosystèmes :  une préfiguration en quelque sorte de la journée d’aujourd’hui, avec d’ailleurs quelques mêmes acteurs,  mais avec des  perspectives concrètes cette fois.

Hélas, suite au désengagement total des actionnaires de Metaleurop et la fermeture brutale de l’usine Metaleurop, le traumatisme sociétal est devenu la priorité de tous les acteurs du territoire. 

L’outil Espace biotique a finalement du être abandonné malgré le soutien permanent de la ville d’Auby, hélas insuffisant face à la complexité à long terme des problèmes à résoudre.

PIONNIERS néanmoins puisque les recherches se sont poursuivies, les phytotechnologies se sont développées et les atouts du phytomining conduisent à des applications industrielles tel  l’exemple de  Claude Grison, chercheur à Montpellier qui a beaucoup contribué à l’émergence d’applications reconnues en économie verte.

L’intérêt des acteurs de l’économie circulaire pour les recherches scientifiques et l’application concrète de leurs résultats dans le secteur économique est au cœur des échanges proposés aujourd’hui.

Compte rendu des échanges

Nos objectifs :

  1. présenter le bilan du projet Halluin3R «contamination et biodégradation des dioxines dans les sols »
  2. convaincre pour que la phase 3 « in situ » puisse se concrétiser : trouver les partenaires pour passer le relais sachant que les chercheurs sont partants et que le terrain est toujours disponible.
  3. être au fait des autres  recherches et perspectives en région Hauts de France
  4. s’appuyer sur les potentialités de l’économie circulaire qui, comme le dit Christian Traisnel de Team2, vise à optimiser l’utilisation des ressources et à réduire l’impact des activités économiques sur l’environnement.

Synthèse des tables rondes

S’appuyer sur le potentiel de la biodiversité locale se révèle un procédé peu couteux, peu agressif pour l’environnement.

La question du temps est omniprésente : comment concilier les temps de chaque domaine de compétence en fonction des objectifs à atteindre et des contraintes budgétaires.

Les innovations en matière de dépollution issues des recherches récentes ouvrent des perspectives très positives en matière de reconquête des sols. Elles génèrent des retombées économiques et créent des emplois.

Un projet multi acteurs sur un territoire où les habitants sont informés ne génèrent pas d’opposition : les aléas liés au temps nécessaire et les objectifs recherchés sont d’emblée connus. Deux exemples :

  • Halluin, la rencontre « dioxines cartes sur table » a permis d’expliquer le projet, les informations régulières ont suscité  l’intérêt pour les suites à envisager. De plus la participation des jardiniers du coin de terre a été un atout supplémentaire pour redonner confiance.
  • À Creil Sud Oise, la recherche engagée pour extraire les métaux lourds des sols s’est intégrée à un projet de verdissement d’un quartier grâce à la plantation de saules et un couvert végétal par de l’arabette de Haller (Arabidopsis halleri). Les sols restent en place : le ré-envol des poussières est stabilisé.  Les feuilles qui ont accumulé les particules métalliques (Zinc notamment) sont récoltées à l’automne de même que le couvert végétal et les rendements sont significatifs. Le quartier est plus agréable et la recherche a des applications industrielles et économiques.

Le besoin de temps lorsque les recherches doivent être complétées pour aboutir à une éventuelle mise en oeuvre technologique concrète.  Par exemple :

  • que deviennent les dioxines après l’action des champignons saprotrophes ? Migrent-elles dans l’eau ?
  • La difficulté d’élaborer les cahiers des charges en fonction de l’évolution des réglementations   
  • l’importance du diagnostic est déterminante pour la suite des opérations et s’appuyer sur la mémoire du lieu grâce aux témoignages des habitants est un atout à double effet : leur implication et de précieuses informations pour orienter les actions à mener
  • faire bien, faire vite nécessite de trouver les compétences adaptées et donc d’anticiper de nouvelles formations pour de nouveaux métiers

Les réticences en matière de débouchés s’amenuisent et leur essor ne saurait tarder, qu’il s’agisse de produire :

  • des huiles essentielles issues de plantes à parfums aromatiques qui ont aussi permis d’extraire de sols contaminés par des éléments traces métalliques (ETM)
  • des catalyseurs pour l’économie verte provenant de plantes ayant extrait des métaux lourds)
  • des granulés de chauffage pour chaudières dédiées à des réseaux de chaleur, chauffage de piscine, obtenus par le broyage des tiges de miscanthus
  • du chanvre à usage d’isolation de bâti

Les marges de progrès existent mais, actuellement,  les industriels-spécialistes des déchets ont déjà des pratiques opérationnelles hors site pollué : les terres sont transportées jusqu’aux plateformes dédiées pour être lavées, dépolluées mais inertes, elles servent surtout pour construire des digues ou des remblais routiers : c’est notamment la spécialité de l’entreprise Baudelet.

De même pour les agriculteurs qui doivent pouvoir vivre de leur métier. Les bénéfices ne sont pas les mêmes s’ils récoltent des céréales, des produits comestibles ou s’ils produisent du miscanthus car plusieurs années sont nécessaires avant que les tiges puissent servir à fabriquer du combustible dont le prix de vente n’est pas comparable à celui de productions vivrières.

L’idée de créer des pépinières transitoires  ne peut être que du ressort des collectivités ou au sein de vastes projets de réaménagements urbains (St-Sauveur/Lille ou quartier de l’Union à Tourcoing).

Trouver la  solution la plus appropriée  : quelles alternatives, et avec qui  ?

  • L’objectif principal de l’Établissement Public Foncier (EPF) est de favoriser la réutilisation des friches industrielles et concourir ainsi à la limitation de l’étalement urbain. Actuellement, il supervise 516 opérations dans le Nord – Pas de Calais. En vingt-sept ans d’existence, l’EPF a traité 5 500 hectares.

Parmi les réalisations marquantes, figurent les travaux de viabilisation du site de l’Union, un ensemble de friches industrielles et urbaines de 80 hectares, situé entre Roubaix, Wattrelos et Tourcoing.

  • Une fois les travaux de déconstruction et d’élimination des pollutions terminés, l’EPF a passé le relais à la SEM Ville Renouvelée, chargée de l’aménagement et du portage d’un nouveau projet urbain. Elle intervient aussi, depuis 2014, sur le site de La Lainière de Roubaix. Les anciennes usines déconstruites à la jonction de Roubaix et de Wattrelos ont laissé 250 000 m3 de gravats sur le site. Des études sont en cours, avec le cabinet Néoéco, pour organiser le réemploi de ces produits de déconstruction « in situ » : un nouveau défi à relever.
  • Au stade de la rédaction du cahier des charges, le manque de temps et d’espace est très souvent invoqué par l’ensemble des acteurs pour justifier la solution de la gestion hors site. L’entreprise Baudelet s’est spécialisée pour appliquer à des déchets non inertes, pollués mais non dangereux des techniques de venting (création d’une dépression pour aspirer les polluants et les fixer sur un charbon actif) et de bio-décontamination) afin qu’il puissent être réutilisés.

Le temps à disposition des maîtres d’œuvre pour réaliser le chantier a une grande influence sur la technique de dépollution choisie : l’excavation et le traitement des déchets hors site sont beaucoup plus rapides.

Les phytotechnologies ne sont pas actuellement compatibles avec la manière dont se pratiquent les activités de l’entreprise Baudelet. Elles ne font pas partie des alternatives envisagées à ce jour. Traiter in situ demande du temps, des investissements dont les retours sont liés aussi à la fonction future du sol concerné.  

  • Aider à éviter de sortir les matériaux d’un site, c’est un des  rôles du cabinet d’études EACM. Il met en place les plans de gestion qui déterminent et combinent les solutions de dépollution pour répondre à des impératifs environnementaux tout en tenant compte aussi des questions de coût et de délai. Malgré les difficultés à surmonter,  Tanguy Latron, directeur, reste optimiste « Par rapport à il y a 20 ans, nous sommes dans une dynamique positive. »

Un  acteur majeur, l’ADEME (Agence de l’environnement  et de la maîtrise de l’énergie) – Échanges avec Emmanuel Teys

La délégation de l’ADEME dans les Hauts-de-France intervient dans un territoire où les friches sont particulièrement nombreuses. Sous forme d’appel à projets, elle propose aux collectivités confrontées à ces situations une aide à la décision et à la conduite de travaux (conseils, études, expertise). Des financements peuvent être également délivrés aux maîtres d’ouvrage par l’ADEME nationale. Il y a peu, l’Agence accompagnait presque tous les dossiers, quelles que soient les techniques employées pour dépolluer les sols. Aujourd’hui, elle accorde en priorité son soutien à des techniques innovantes (barrières réactives, venting, traitements biologiques, lavage de terres) ; elle veille aussi à la qualité environnementale des aménagements à venir. Des questions de temps et d’efficacité réduisent les possibilités de recourir à la phytoremédiation mais l’ADEME soutient des projets de recherche dans ce domaine. L’ADEME serait favorable à la création d’un pôle d’excellence sur la dépollution des sols dans les Hauts-de-France, mobilisant tous les acteurs concernés, pour faire valoir l’expertise régionale et accélérer le traitement du problème.

Christian Traisnel, directeur de team2

Beaucoup de questions ont été abordées et bon nombre de  réponses concernent les financeurs potentiels, les pouvoirs publics, les collectivités locales…

  • Comment les financeurs potentiels des dépollutions s’engagent dans la durée auprès d’entreprises qui ont envie de tester des solutions ?
  • Comment les pouvoirs publics déloquent des droits à l’expérimentation ?
  • Comment l’ADEME peut-elle aider les acteurs à cerner toujours les bonnes tendances et les bonnes techniques dans le domaine ?

Anita Villers, présidente d’Halluin3R

La question du TEMPS a été omniprésente tout au long de cette matinée  : accepter de se donner du temps est nécessaire pour la réussite de projets qui concernent avant tout  les habitants des territoires

Une dynamique positive émerge de partenariats à concrétiser  entre chercheurs et acteurs du monde économique

L’ensemble des projets de recherches présentés en première partie de la rencontre ont  obtenu le soutien financier de l’Ademe. Halluin3R en a bénéficié pour les phases 1 et 2 du projet. Pourquoi pas pour la phase 3 ? D’autant que…  l’Ademe est favorable à la création d’un pôle d’excellence sur la dépollution des sols, qui regrouperait toutes les compétences régionales en matière de foncier dégradé, pour créer des synergies et stimuler l’innovation.

Conclusion : des constats, des questions...

  • Ne jamais oublier qu’au sein des périmètres où le foncier est dégradé, des personnes vivent, se nourrissent, boivent,  les nappes phréatiques étant aussi concernées
  • regret du peu de représentants de la Métropole lilloise et de la Région Hauts de France sur un thème éminemment préoccupant au sein de ces instances
  • nécessité d’une dynamique multi-acteurs positive
  • accepter de se donner du temps
  • privilégier le volet sanitaire ou le volet économique ? Comment concilier les deux
  • comment gérer les déchets ultimes ? Où les stocker ?
  • friches : opportunité pour expérimenter les alternatives en devenant des sites atelier où le temps nécessaire n’est pas un frein.  Quels sont les obstacles qui empêchent leur utilisation ?
  • à qui s’adresser pour créer des pépinières transitoires ?

Cette journée est un premier jalon pour :

  • convaincre notamment les élus de la nécessité de s’emparer de cette problématique particulièrement importante
  • agir ensemble : toutes les compétences sont bienvenues
  • pouvoir partager les connaissances, être complémentaires
  • créer de nouvelles formations, de nouveaux métiers pour restaurer les milieux dégradés
  • s’appuyer sur les atouts de l’économie circulaire
  • ne jamais oublier que le foncier nourricier est un bien commun PRECIEUX

L’objectif fondateur des associations EDA et Halluin3R se poursuit avec confiance car largement partagé par les divers intervenants de cette rencontre à savoir :

« réparer pour prévenir les risques de santé  pour les habitants aujourd’hui et leurs descendants demain »

En ce qui concerne l’association Halluin3R, c’est le moment de passer le relais pour le sous projet 3, qui envisageait une phase retour «in situ».  Elle va être prochainement dissoute.

La parcelle étant toujours disponible, cette rencontre permettra peut-être d’envisager  d’aller au bout de la démarche grâce à l’émergence de l’économie circulaire au service du foncier dégradé ?

En ce qui concerne l’association EDA, l’application concrète des résultats des recherches (métaux lourds ou dioxines) constitue un réel espoir de résorption progressive des friches urbaines :

  • par l’accueil de sites ateliers expérimentaux « tests » pour les chercheurs
  • par la pratique d’agriculture en ville hors sol ou sur andains en attendant un usage plus serein, car avec de moins en moins de contraintes liées aux pollutions historiques.